Mon parcours FIV (2/2)
Pour mieux comprendre cet article, Cf. ma première tentative ici avant de lire la suite.
Entre ma 1ère et ma 2ème tentative FIV plusieurs mois se sont écoulés. Tout d’abord parce que le premier échec était tellement douloureux, moralement, qu’il m’a fallut du temps pour reprendre le dessus et me sentir capable d’affronter une nouvelle épreuve, mais aussi parce qu’il a fallut refaire certaines analyses avant de recommencer.
J‘ai débuté ma seconde FIV en juin 2006. Re-prises de sang, re-échographies, re-piqûres, etc. Comme mes ovaires avaient peu répondus la première fois, la gynécologue a fortement augmenté les doses des traitements pour que mes ovaires soient plus ²productifs².
J’ai repris le chemin des attentes interminables mais, à chaque fois, accompagnée par ma mère (j’en profite pour la remercier) qui avait compris combien il pouvait être difficile de vivre ce parcours semé d’embûches.
Pour imager ce que je vivais, et tenter de faire comprendre à mes proches mon ressentit, j’avais pour habitude de parler d’un tunnel. Pour moi, le parcours FIV, c’est un long tunnel où n’arrive aucune lumière et qui est ponctué de portes fermées. Tant que je ne suis pas arrivée à la porte je ne sais pas ce qu’il y à derrière, et les portes se succèdent les unes après les autres, toujours sans lumière.
Cette fois-ci mes ovaires répondaient bien et une demi douzaine de follicules pointaient leur nez. Je commençais à reprendre espoir…
J’en étais à un mois et demi de traitement, 3 piqûres par jour et j’allais passer ma dernière échographie avant la ponction.
J’ai attendue dans une salle bondée, je suis rentrée dans la salle d’échographie, l’examen à commencé et… et… c’est encore difficile à dire, même anonymement sur un blog … et les mots (maux ?) fatidiques sont tombés : la tentative était interrompue car mes ovaires avaient la taille de deux oranges, commençaient à se couvrir de kystes et je risquais l’hyperstimulation ovarienne .
Sans détour, l’interne qui me faisait l’échographie m’a dit que mes ovaires étaient maintenant trop abîmés par l’endométriose, que je ne pourrais plus bénéficier d’une nouvelle tentative de FIV et que je ne pourrai jamais être enceinte…
En quelques secondes, je suis passée de l’espoir de voir aboutir cette FIV à la condamnation de ne jamais être mère, de ne jamais sentir la vie dans mon ventre.
Que dire ? Tous les mots ne pourront jamais exprimer ce qui se passait dans ma tête à ce moment précis. Même les larmes ne sortaient pas.
Je hassais les gynécologues, haïssais cette PMA qui n’avait pas voulu ponctionner mes 3 follicules lors de ma précédente tentative…
Mais il faut faire son deuil et continuer à vivre. C’est long, très long et douloureux, très douloureux…
Je vous en parlerai un autre jour…