Pensées en vrac d'un ventre stérile
Oui, j'assume ma stérilité. Non pas que cela soit toujours très facile, mais j'arrive à en parler sans pleurer et sans amertume. La stérilité est une chose qui peut arriver à chacune d'entre nous, elle m'a touchée... c'est la non-vie!
Néanmoins, depuis quelques temps je m'interroge. Les femmes sont-elles préparées à la possibilité d'être stériles? La société nous permait-elle d'envisager une telle éventualité?
Oui, je sais, quelque soit les réponses, les femmes souffrirons toujours autant lors de l'annonce de leur stérilité.
Mais....
Nous sommes formatées, dés notre plus jeune âge, à l'idée qu'un jour nous serons mères. Nous jouons à la poupée et nous sommes bercées par de merveilleux contes pour enfants. Oui, oui! Souvenez de ces contes avec des fées, des princesses....
Vous vous souvenez n'est-ce pas?
Et maintenant, souvenez-vous de la fin de ces charmants contes:
"[...] ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants [...]".
Terrible, non? Comme si ces contes nous inculquaient que le bonheur dépend, ou résulte, du nombre d'enfants que vous pouvez avoir...
Tout comme il existe une journée contre le Sida, le cancer, la myopathie, le tabac...
Pourquoi n'existe-t-il pas une journée contre la stérilité? Cette journée pourrait permettre aux femmes, comme aux hommes, de se questionner, d'être informés des différentes causes de stérilité et se dire que "Ah, oui! C'est vrai! Il y a des personnes qui ne peuvent pas avoir d'enfant....".
Ces journées pourraient aussi permettre de mettre, sur le devant de la scène, des maladies méconnues comme l'endométriose.
Mais, visiblement, la stérilité reste un sujet tabou dans notre société. Tabou qui rend encore plus difficile son acceptation par les couples concernés.
Dommage !
Photo extraite du site Flickr